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1.
Une théocratie particulière en Iran
1.1 - Les cinq éléments de la théocratie iranienne.
1.2 - Les trois piliers ou principes de la
laïcité.
1.3 - Laïcité comme seule alternative à la
théocratie iranienne.
1.4 - Laïcité ou Sécularisation comme
projet politique ?
2.
Les obstacles au projet laïque en Iran?
2.1 - Le
premier est d’ordre culturel.
2.2 - Le second est la force répressive de
la machine théocratique en Iran.
2.3 - Le
troisième est le fait que les mouvements sociaux n’affichent pas une identité
laïque.
2.4 - Le quatrième est le fait la lutte
pour la laïcité se limite aux seules forces de gauche.
2.5 - Le cinquième est la difficulté de trouver l’équivalent persan
du mot «laïcité ».
3.
Vers un Iran laïque : utopie ou réalité?
propositions pour développer la lutte pour la laïcité.
Les trois questions que je voudrais poser ici et y apporter un début de
réponse sont les suivantes :
- Pourquoi nous disons que la laïcité est une solution adéquate à la
situation actuelle en Iran ?
- Quels sont les obstacles au projet d’une République laïque en
Iran ?
- Que faire pour rendre possible un tel projet par des luttes populaires
et des mouvements sociaux ?
1-
Pourquoi la laïcité est la solution
qui s’impose contre la théocratie iranienne?
D’abord il faut rappeler les éléments de cette théocratie particulière à
l’Iran. Il y en a cinq.
1.1 - Les cinq éléments de la théocratie en
Iran.
Tout le monde sait aujourd’hui et la Constitution de la République
islamique le confirme haut et fort que le régime instauré en Iran depuis la Révolution
antimonarchique de 1979, est une théocratie islamique dirigée par la caste des
religieux et principalement par ceux qu’on appelle couramment les docteurs en
lois islamiques, c’est-à-dire les Ayatollahs.
Les trois pouvoirs législatif, exécutif et judicaire… les lois, les
institutions… bref toute la vie politique, sociale, culturelle etc. du pays est
soumise aux normes islamiques ; Elle doit être strictement conforme à la
Charia, aux prescriptions du canon islamique. S’il faut adapter les lois aux
conditions de notre époque, ce sont toujours les mêmes ayatollahs qui peuvent en
décider selon d’autres critères islamiques.
A la tête du pays se trouve le guide suprême, Velayat-e faghih, nommé par
une assemblée des experts en lois islamiques (donc aussi des ayatollahs), «élue
par le peuple» (sic). C’est lui qui détient le vrai pouvoir en Iran. Il est
l’Imam de la communauté islamique (ommat eslam). Pour participer aux affaires
du pays, au gouvernement, au parlement etc. il faut être reconnu fidèle à l’islam
dans sa version Velayat-e-faghih. Pour être président de la République, il faut
en plus appartenir à une des branches de l’islam, au chiisme duodécimain croyant aux douze imams.
Cela veut dire qu’un sunnite iranien ne peut jamais devenir président de la République
en Iran. Les iraniens de religion sunnite sont plusieurs millions. Ils sont kurdes,
Baloutches, arabes etc.
On voit bien qu’en Iran, la soumission du pouvoir à la religion est
beaucoup plus radicale que celle qu’existait en Occident, au temps du Moyen-âge.
Si en Europe médiévale, ces deux pouvoirs, l’Etat et l’Eglise, formaient deux
corps liés ou interdépendants, tout en gardant une certaine autonomie relative,
en Iran d’aujourd’hui, il ne s’agit que d’un seul corps. L’Etat et la religion
en Iran ne font qu’un.
Quelles sont, maintenant, les conséquences d’une telle théocratie poussée
à l’extrême?
- Premièrement, la soumission de
la société toute entière à la suprématie et à la domination d’une caste de
religieux, qui, seule, peut décider de ce qui est bon ou mauvais pour la
société, en conformité avec la loi divine,
- Deuxièmement, ceux qui n’ont pas
de convictions religieuses, les athées ou les agnostiques, ou ceux qui,
nombreux, ne sont pas chiites sont considérés comme des citoyens de second
ordre. Ils sont exclus de certains droits civiques. Pour certains comme les
Bahaïs, on les exclut de toute citoyenneté, s’ils veulent garder leur religion non
reconnue par le pouvoir. Ici, on est en présence des discriminations fondées sur
la conviction et la conscience des gens, la croyance ou non à une religion. Les
droits de l’homme, sans distinction aucune, fondée notamment sur… la religion…
sont purement et simplement bannis.
- Troisièmement, la soumission de
la société à une doctrine théologico-politique unique, à un canon inchangeable
pour l’éternité ou presque, car toute nouvelle interprétation ne peut être
effectuée que par la caste religieuse elle-même. Toute idée, tout point de vue n’est
pris en compte que s’il est conforme à l’islam établi. Ici c’est le pluralisme
des idées et des convictions qui est mis au pilori.
- Quatrièmement, toutes les lois
et les décisions étatiques, économiques sociales etc. doivent être
impérativement conformes à la doctrine susmentionnée. Ici on est en face d’une véritable
théocratie.
- Cinquièmement, dans la charia islamique, dans tout
canon de quelque religion que soit, comme dans tout système théologique ou
philosophique d’antan, à une époque où les valeurs actuelles de l’égalité des
droits entre les hommes et les femmes ou plus généralement la notion des droits
de l’homme n’existait pas, il y a des règles et commandements discriminatoires,
surtout à l’égard des femmes. Ici aussi on peut parler d’une théocratie qui ne
peut être fondée que sur des discriminations principalement à l’encontre des
femmes.
En résumé, on peut dire que les 5
éléments de la théocratie iranienne sont :
1° : La domination étatique
d’une caste singulière ;
2° : La domination
idéologique d’un système de croyances (islamiques et particulièrement chiites) ;
3° : Les exclusions civiques
fondées sur l’appartenance ou non à une religion.
4° : Les multiples discriminations
fondées sur la religion, particulièrement à l’égard des femmes ;
5° : La négation de la
démocratie, du pluralisme et des droits de l’homme
1.2 - Les trois piliers ou principes de la
laïcité.
Qu’est-ce-que la laïcité ? On
sait bien que le terme est français. Que la laïcité, comme processus de la
séparation de l’Etat et des Eglises (loi de 1905), est plutôt un phénomène
français et que dans les autres pays européens, comme en Allemagne et les pays
nordistes, on parle de la sécularisation comme processus de retrait du
religieux de la sphère politique. Mais, comme a été dit dans une déclaration
universelle sur la laïcité au XX1ème siècle, il ne faut pas considérer
que « la laïcité est l’apanage d’une culture, d’une nation ou d’un
continent particulier. Elle peut exister dans des conjonctures où le terme n’a
pas été traditionnellement utilisé. Des processus de laïcisation ont eu lieu,
ou peuvent avoir lieu, dans diverses cultures et civilisations, sans être
forcément dénommés comme tels »(1).
La laïcité, telle qu’on l’a
définie, est fondée sur trois piliers ou principes inséparables :
1- Séparation de l’Etat et de
2- Respect de la liberté de
conscience et da sa pratique individuelle et collective. Ce respect implique la
liberté d’adhérer à une religion ou à des convictions philosophiques (notamment
l’athéisme et l’agnosticisme), la reconnaissance de la liberté de conscience
individuelle, de la liberté de choix en matière de religion et de conviction.
Il implique également que l’Etat, dans les limites d’un ordre public
démocratique et du respect des droits fondamentaux, doit respecter l’autonomie
et l’indépendance des religions sans intervenir dans leurs affaires.
3- Enfin, le troisième principe ou
pilier de la laïcité est celui de la non-discrimination directe ou indirecte,
fondée sur la religion, envers les hommes. Dans un régime laïque, aucune
discrimination n’est exercée contre des êtres humains, dans l’exercice de leurs
droits, en particulier de leurs droits de citoyens, quelle que soit leur appartenance
ou leur non-appartenance à une religion.
1.3 -
Laïcité comme seule alternative à la théocratie iranienne.
A la lumière de ce qu’on vient de
dire au sujet de la situation en Iran et des principes de la laïcité, il nous
semble que celle-ci est l’alternative la plus adéquate à la théocratie en Iran,
pour des raisons suivantes :
- La laïcité en Iran met fin à la
domination étatique du clergé islamique en séparant l’Etat et
- La laïcité en Iran met fin à la
domination idéologique d’un système de croyances (islamique et chiite). Car il
n’y a plus de religion d’Etat, ni de religion officielle reconnue par
- La laïcité en Iran élimine les
bases de toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance
à l’Islam. Plus particulièrement toutes les lois et règles discriminatoires à
l’égard des femmes qui ont un fondement religieux (ici, islamique), seront de
facto abrogées dès que l’Islam et sa charia perdent leur qualité normative.
- Enfin, la laïcité dans un Iran
démocratique et libre favorise le développement de la démocratie, le pluralisme
et le respect des droits de l’homme.
Pour toutes ces raisons, nous
préconisons pour notre pays l’établissement d’une république laïque sur la base
des principes de la laïcité.
1.4 - Laïcité ou Sécularisation, comme projet
politique ?
Laïcité, à notre sens, est le concept le plus
complet et sans équivoque, dans la lutte contre la théocratie iranienne. En
effet, il y-a dans l’opposition progressiste iranienne, des partis et groupes
politiques qui utilisent des termes comme la sécularisation ou tout
simplement la séparation de l’Etat et de
Par exemple, on a vu que la
laïcité ne se réduit pas à la séparation de l’Etat et de la religion, mais
elle affirme deux autres principes importants : la liberté de conscience
et la non-discrimination fondée sur
De même, la sécularisation, connue surtout
dans les pays à forte tradition protestante, chez les anglo-saxons, en
Allemagne etc. est un terme ambigu qui veut dire plusieurs choses à la fois :
la mondanisation (verweltlichung), chère à Hegel, du christianisme(3),
le fameux désenchantement du monde de Max Weber (Entzauberung der Welt)(4),
l’autonomie et la spécialisation des différentes sphères de la société (chez
les sociologues anglais et américains du paradigme de sécularisation)(5)
ainsi que la fin progressive de la domination de la religion et son retrait dans
l’organisation de la société(6) … et bien d’autres définitions ou déterminations.
En tout cas, ce qui est certain c’est que dans la sécularisation il n’y
a pas et il n’a jamais eu de «séparation » de l’Etat et des Eglises. Dans
la sécularisation, ces deux corps ne se « séparent» pas comme dans
Cela dit, et par ailleurs, nous
sommes bien conscients des difficultés d’une telle entreprise et des obstacles à
surmonter.
2-
Quels sont les obstacles au projet
d’une République laïque en Iran?
2.1 - Le premier obstacle est d’ordre culturel. Par là on entend que la majorité des gens en Iran n’ont
pas encore pris conscience que le gouvernement de la cité peut se passer de la
religion pour diriger les affaires publiques. Que les citoyens peuvent décider
de ce qui est bon ou mauvais pour eux, de s’autodéterminer, de participer à la res
publica, par la délibération démocratique, sans être astreint à se référer
à la charia islamique ou à s’y conformer. Qu’il n’y a aucune raison que les
décisions qu’ils prennent ou les lois qu’ils établissent soient légitimés par une
charia immuable, transcendante, qu’ils ne peuvent ni abroger et ni adapter ou
interpréter eux-mêmes.
On est ici en présence de ce que Kant appelait, dans « Qu’est-ce que
les Lumières ? » : « La sortie de l’homme de sa minorité
dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se
servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité
dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non dans un
défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en
servir sans la direction d’autrui. Sapere aude ! (Ose penser) Aie le
courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des
Lumières..J’ai porté le point essentiel dans l’avènement des lumières sur
celles par lesquelles les hommes sortent d’une minorité dont ils sont eux-mêmes
responsables, - surtout sur les questions de religion. »(8).
Ou bien de ce que Marx disait au sujet du moment de l’émancipation
humaine : « L'émancipation humaine n'est réalisée que lorsque
l'homme a reconnu et organisé ses forces propres comme forces sociales…. »(9)
2.2
- Le second obstacle est la force répressive de la machine théocratique en
Iran. Elle a concentré tout le pouvoir
politique, militaire, économique etc. dans ses mains. Elle a ses forces répressives
paramilitaires et une base sociale non négligeable bien que minoritaire qui la
soutient.
Il faut bien se rendre compte que
la force du clergé islamique en Iran est beaucoup plus puissante et destructive
que celle de l’Eglise au Moyen-âge ou à l’époque du cléricalisme en Europe. En Occident,
il y avait toujours eu, et cela dès le début du Christianisme, deux
pouvoirs : celui du césar et celui du Dieu (Etat et Eglise). Après la
christianisation de l’occident, ces deux pouvoirs coexistaient dans l’interdépendance
et
Il est vrai que le clergé iranien est divisé et, en partie, opposé au
régime actuel. Mais, malgré tout, face au danger qui met en péril la domination
cléricale en Iran, tous ses membres s’unissent pour défendre l’Islam. Par
conséquent, ceux qui luttent pour la laïcité, et en particulier, pour la
séparation de l’Etat et de la religion s’exposent plus que quiconque aux
foudres du régime. Car la laïcité, plus que n’importe quel autre mot d’ordre ou
programme politique, est une flèche visant directement le cœur, le fondement de
la machine théocratique. Bref, la crainte des laïques étant plus forte, la
répression des laïques est aussi plus forte.
2.3 - Le troisième obstacle est le fait que les mouvements sociaux,
pour ne pas s’exposer directement à la répression, n’affichent pas une identité
laïque, ne mentionnent pas, dans leur
discours et revendications, l’exigence de la séparation de l’Etat et de
2.4
- Le quatrième obstacle est le fait la lutte pour la laïcité se limite en
grande majorité aux seules forces de gauche. Pour réussir, elle doit rassembler aussi d’autres forces (celles qu’on
nomme « nationalistes » et « musulmans favorables à la
séparation de l’Etat et de la religion »), tout comme en Occident où des
forces no de gauche et une partie du clergé ont rejoint le processus de
laïcisation. Mais en Iran, actuellement, cette évolution n’est sans trop d’ambigüités:
les intellectuels les plus favorables à une telle séparation aspirent toujours
à un certain « gouvernement démocratique religieux » qui, par son
nom, déjà, ne se démarque pas totalement de
2.5 - Le cinquième obstacle est la difficulté de trouver l‘équivalent
persan du mot «laïcité ». il n’est
pas facile d’intégrer le mot «laïcité » dans le discours politique
iranien. D’une part, certains ignorants, en Iran, confondent la laïcité avec la
lutte contre la religion, et d’autre part, en tant qu’une une invention
française, le mot est intraduisible en d’autres langues. Or la majorité des
intellectuels iraniens connaissent plutôt l’anglais. De même, les dissidents
iraniens à l’étranger vivent en grande majorité dans d’autres pays que la
France et ignorent la laïcité.
Par ailleurs, trouver un équivalent persan au mot «laïcité » n’est
pas facile. Certaines tentatives pour le traduire par le mot arabe «orf »
(règles issues de la tradition) en opposition à la charia ne convient pas du
tout car le phénomène «orfi » (relevant du orf) peut aussi provenir d’une tradition religieuse.
Par ailleurs, ce mot est très réductible.
Malgré tout, nous pensons, qu’à la longue, un slogan du type «régime laïque»,
«système laïque» ou «république laïque », en précisant les trois principes
d’un tel état, peut se populariser et rentrer dans le vocabulaire politique
iranien comme les mots «démocratie », «oligarchie », «socialisme », « communisme »,
« impérialisme » ou «libéralisme»
etc. qui sont utilisés couramment.
3.
Quelques
propositions pour promouvoir la lutte pour la laïcité en Iran.
Nous pensons que pour promouvoir la lutte pour la laïcité en Iran il
faut :
- Placer la question laïque, en
pratique et en théorie, au centre des préoccupations politiques de l’opposition
iranienne. Il faut prendre conscience que la question laïque, par son
importance, est du même ordre, sinon plus, que la question des femmes, la
question nationale… en Iran.
- Organiser, en Iran et à
l’étranger, des conférences, séminaires, colloques ou débats sur les divers
aspects de la laïcité en Iran – séparation de l’Etat et de la religion, les trois
principes de la laïcité, le rapport de la laïcité avec les droits de l’homme, avec
l’égalité femme-homme, avec la
démocratie, la république et les libertés – en faisant participer les acteurs
politiques iraniens de l’intérieur et de l’opposition à l’étranger, les intellectuels,
les spécialistes etc.
- Créer des comités et
associations laïques, spécifiquement orientés vers la question laïque en Iran
et se donnant pour tâche de populariser la lutte pour l’établissement d’une
république laïque.
- Que les diverses organisations
iraniennes, partis d’opposition, comités ou associations démocratiques, à
l’intérieur et à l’étranger, inscrivent dans leur programme politique le
principe de la laïcité ou d’un régime laïque et revendiquent un tel objectif.
Certains d’entre eux préfèrent le mot «sécular» (séculier en anglais »).
Il faudrait discuter avec eux pour se mettre d’accord, si possible, sur une
formule appropriée et commune. Pourquoi pas séculier et laïque ?
- Organiser des discussions et
débats avec les forces politiques autres que de gauche, comme les
Melli-Mazhabis et les nationalistes de progrès (maossadeguistes), qui sont
favorables à la séparation de l’Etat et de religion en Iran afin de développer
à une échelle plus large la lutte pour une république laïque en Iran.
Nous terminons ici la liste des propositions qui, bien-sûr, ne sont pas exhaustives.
A nos yeux, elles favorisent la diffusion de la culture laïque en Iran, culture
qui n’a jamais existé auparavant et que le peuple iranien se doit donner
lui-même.
Le
régime islamique iranien mobilise tous ses moyens pour réprimer l’épanouissement
des idéaux laïques en Iran. Mais, le peuple iranien, les femmes, les étudiants,
les travailleurs, les intellectuels et d’autres couches de la population
prennent de plus en plus conscience de la nécessité de réaliser en Iran les
principes qui constituent ce que nous appelons
1er septembre 2008
* Essayiste et militant politique
iranien.
Membre du Conseil provisoire des
socialistes de gauche d’Iran et du
Mouvement des républicains démocrates et
laïques d’Iran
(1)
: Déclaration universelle sur la laïcité au XX1ème siècle. Voir Le
Monde, article du 09.12.2005.
(2)
: Déclaration.. op. cit.
(3)
Hegel : Leçon sur l’histoire de la philosophie, tome 5, trad.
Fr. P. Garniron, Paris, Vrin, 1978.
L’Esprit du christianisme
et son destin, trad. Fr. O. Depré, Paris Vrin, 1997.
(4)
Weber, Max : L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme, trad.
Fr. J. Chavy, Paris, Plon, 1964.
(5)
Sur le Paradigme de sécularisation : voir notamment :
-
Wilson Bryan R., Religion
in Secular Society, 1969, Penguin.
-
Dobbelaere Karel, Secularization:
An analysis at three levels, Bruxelles, P. Lang, 2002
-
Blumenverg Hans, La légitimité des temps modernes, paris,
gallimard, 2000.
(6)
Françoise Champion, Entre laïcisation et sécularisation, Le Débat,
77, 1993.
(7)
Ibid.
(8)
Kant Emmanuel, Qu’est-ce que les lumières ? P. 43 et 50,
Flammarion, Paris, 1991.
(9)
Marx Karl, Sur la question juive, P. 373, Pléiade, Œuvres III,
Philosophie.